Ségolène Royal et le septième candidat
Ils sont 7 candidats dimanche. Car le septième candidat, involontaire, ce sont les instituts de sondages.
Si des inversions notoires de tendances devaient se produire, les instituts de sondages peineraient à justifier leurs démarches qui ont reposé sur un risque technique d'ampleur.
Ils ont transformé dès l'origine l'échantillon des militants du PS en pro-PS ce qui est loin d'être le même échantillon.
Sur cette assiette technique, les instituts ont totalement modifié la course de la primaire 2011 faisant l'écart entre le duel de tête et ... les autres candidats.
La situation n'est pas du tout comparable à 2006. Ségolène Royal n'avait pas gagné la primaire PS sur la base de sondages au sein du PS mais parce que sur un échantillon global à la représentativité incontestable, elle était alors la seule à pouvoir battre Nicolas Sarkozy à la différence des deux autres candidats de l'époque.
Cette réalité avait suscité un "vote utile" au sein de l'électorat des primaires PS.
En 2011, le positionnement des instituts de sondages a été tout différent. Ils ont prétendu donner la température au sein même du collège des votants à la primaire du PS alors même que l'échantillon de ce "segment" est par définition inconnu.
C'est la première fois que des instituts de sondages se sont autant émancipés de précautions techniques pourtant élémentaires. Ce septième candidat joue gros dimanche pour sa crédibilité.