Ségolène Royal et l'enjeu d'une image de marque
Le score de dimanche montre toute l'importance déterminante de défendre son image de marque pour un leader politique.
Depuis 2007, Ségolène Royal a été la victime permanente d'agressions inédites contre son image de marque. Rien ne lui a été épargné parfois même des qualificatifs d'une extrême violence à l'exemple des régionales de 2010.
Progressivement, son image de marque a été atteinte. La leader socialiste est passée du rang de novation prometteuse à celui de perdante permanente. Or l'opinion vote pour des gagnants. Les sondages des derniers jours étaient redoutables pour elle puisqu'ils la frappaient sur un terrain "porteur" en accréditant qu'elle ne pourrait pas gagner.
C'est une situation injuste et grave.
Injuste, parce que les attaques ont souvent porté sur des moqueries indignes de tels enjeux : depuis sa tenue vestimentaire en passant sur son vocabulaire.
Grave, parce que l'élimination est intervenue sur un style trop controversé par ces polémiques permanentes alors même qu'elles étaient déconnectées des réalités. Ségolène Royal est devenue la première victime emblématique à ce point de campagnes négatives permanentes d'une agressivité peu ordinaire dans la vie publique française jusqu'à ce jour.
Sous cet angle, sa défaite peut augurer de mauvais jours pour l'ensemble du débat politique français tant les facteursde moqueries sont éloignés du contenu même de ses propositions et plus encore de ses réalisations dans l'exercice de ses responsabilités notamment régionales.