Nicolas Sarkozy peut-il être "anti-système" ?
En présentant François Hollande comme "candidat du système", le Président sortant ouvre une seconde question immédiate : "et lui peut-il être anti-système" ?
L'élection 2012 sera celle des rebelles. Derrière ce terme, il y a une double notion :
- celle du refus voire de la sanction de l'actuel système,
- celle de la capacité à en inventer un autre.
Sur ces deux volets, Nicolas Sarkozy est à la peine.
Il incarne le système du pouvoir par la concentration du pouvoir politique en raison d'une hyper-présidentialisation depuis 2007 mais aussi par les liens étroits avec les "puissants économiques".
Au pouvoir depuis 2002, comment pourrait-il s'échapper du bilan pour faire naître un système qu'il n'a pas mis en oeuvre déjà ou du moins esquissé sérieusement ?
En réalité, cette accroche n'est que l'ouverture d'une campagne négative sur le cursus de François Hollande qui est d'un classicisme caricatural. Ce n'est pas tant une logique de différenciation de Nicolas Sarkozy que la volonté d'éviter la naissance d'un facteur discriminant positif en faveur de François Hollande.