Xavier Bertrand en "fait-il trop" ?
Dagmar Roth-Behrendt, vice-présidente au Parlement européen, a estimé mercredi à l'occasion d'une conférence que la France en faisait trop en faire en matière de sécurité des médicaments, à la suite de l'affaire Mediator.
S'exprimant à l'occasion d'une conférence de l'Association européenne des producteurs de spécialités pharmaceutiques grand public (AESGP), Dagmar Roth-Behrendt a pointé le nombre croissant de procédures de demandes d'évaluation du profil de sécurité de médicaments dont était saisie l'Agence européenne du médicament (EMA).
Ces demandes proviennent "particulièrement [d'un] des pays membres", a-t-elle ajouté, sans indiquer dans un premier temps de quel pays il s'agissait.
Evoquant par la suite nommément la France, elle a jugé qu'après "avoir fait une erreur", le pays avait décidé de "se punir lui-même".
Cela peut se concevoir "à l'église", a-t-elle continué, mais pas dans le domaine de la réglementation pharmaceutique.
Cette attitude pourrait avoir des conséquences dommageables à l'échelle du continent, a-t-elle également pointé.
Elle a ainsi averti la France d'une possible intervention directe des autorités européennes si un "tsunami" de demandes de réévaluations de médicaments venait à saturer le Comité des médicaments à usage humain (CMUH) de l'EMA, soulignant que ce dernier avait déjà un programme de travail chargé.