Eva Joly en route pour un plancher électoral
Lors de la présidentielle, les Verts sont partis pour mesurer leur plancher électoral : le socle de base incontournable.
Eva Joly non seulement rate actuellement sa campagne mais surtout elle accentue le caractère dogmatique des Verts.
Aa départ, les écologistes n’avaient pas vocation à offrir une alternance dans un même système mais une véritable alternative pour un autre pouvoir.
Progressivement, les écologistes se sont inscrits dans la bipolarisation classique du régime de la Vème République. Ils ont perdu en originalité de pensée pour rejoindre la grille de lecture socialiste et s’inscrire dans son schéma relativement homogène.
Effectuant ce pas, les Verts se sont intégrés dans une composante de l’élite politique nationale et locale et sont donc devenus une composante, comme les autres, d’un système politique qu’ils prétendaient pourtant fondamentalement récuser les critères fondamentaux.
Ce glissement s’est accompagné de la mise en œuvre d’alternances aux contenus insuffisamment clivants pour réduire l’alternance politique à la seule alternance de personnes.
Après avoir accepté des « règles du jeu » qu’ils dénonçaient, les Verts ont même directement participé au «jeu politique» ; c’est donc la reconnaissance d’une «alternative simulée».
Au titre de l’efficacité politique, les Verts sont devenus les représentants d’une idéologie qui n’a plus rien à dire de spécifique.
Ils ont perdu la dimension morale initiale.
Etre Vert ne signifie donc non seulement rien de nouveau mais surtout rien de différent.
Etre Vert aujourd'hui signifie d'abord appartenir à un parti qui parait de plus en plus disciplinaire, rigide alors même que la défense de l'environnement devrait être une fête positive, une conviction douce par la pédagogie.
A ce rythme, la seule interrogation est de savoir si le score des Verts lors de la présidentielle sera plus proche de 3 % ou de ... 5 %.