Dominique de Villepin et le temps de la décision
Il parait difficile que l'ancien Premier Ministre persiste encore longtemps sur une position qui progressivement s'apparente à une forme d'indécision.
Plusieurs marqueurs plaident désormais pour une non-candidature. Tout d'abord, il a manifestement changé de régime dans ses déclarations publiques. Ensuite, il a renoué le dialogue calme avec le pouvoir. Enfin, les sondages sont en "triste plaine" ces dernières semaines, parfois même a-t-il disparu desdits sondages tout simplement.
Mais il y a un constat qui s'impose : face à une débandade inédite de l'opposition, cette dernière, certes maintenant fragilisée, demeure encore en situation de gagner le second tour alors même qu'un amateurisme bien surprenant devrait la disqualifier brutalement.
Cette réalité électorale paradoxale est le clignotant du rejet sur le style même de Nicolas Sarkozy qui a certes modifié bon nombre de données mais qui reste un choix délicat pour une partie encore élevée de l'opinion.
Si Dominique de Villepin se rallie officiellement à Nicolas Sarkozy, ce sera l'un des indicateurs du changement présidentiel et des nouveaux contours de l'après 2012.
Si Dominique de Villepin s'engage dans la présidentielle, l'étape déterminante sera en janvier ou février 2012 l'évolution des sondages.
Ce qui paraît établi c'est que l'actuel non dit généralisé fatigue l'opinion et qu'elle prive l'ancien Premier Ministre de résultats fiables car une partie de l'opinion renonce à indiquer qu'elle puisse voter pour une personne qui n'est pas candidate.
De là à imaginer que l'opinion puisse lancer un appel "spontané", c'est une époque révolue en France comme ailleurs.
Bref, le temps de la décision semble s'approcher.