François Bayrou et le seuil des 14 %
Le leader UDF est crédité ce jour de 14 % d'intentions de votes. Quelles conséquences vont en résulter à court terme ?
Les enquêtes actuelles appellent quatre constats majeurs :
1) un indiscutable avantage a été pris par Nicolas Sarkozy dans le lancement de la campagne sur janvier 2007.
2) Cet avantage ne se traduit pas pour autant par un écart très significatif au second tour. On reste dans des écarts de 52/48 ou 51/49. C'est insignifiant et cela dénote simplement une tendance à l'avantage et non pas une différence effectuée. Dans les circonstances présentes, cette faiblesse traduit le "blocage" des deux camps. Les maladresses de S. Royal n'ont pas compromis irrémédiablement le second tour.
3) F. Bayrou progresse significativement au 1er tour dans une logique de sympathie davantage que d'ascension vers le pouvoir. Il devient le "vote à la mode" qu'aurait pu capitaliser N. Hulot. L'érosion de S. Royal n'est pas assez forte pour qu'il s'inscrive dans la logique d'une présence au second tour.
4) Mais F. Bayrou bien qu'absent du second tour fera le résultat du second tour. Avec un tel capital électoral, son choix sera déterminant. De ce fait, la Vème République retourne à ses origines. Le vainqueur du second tour est le représentant d'une composante majoritaire dualiste. La logique de l'UMP, parti présidentiel unique, est en train de vivre un terrible échec.