Nicolas Sarkozy et le referendum sur la sortie de crise

  • Nicolas Sarkozy

A côté des marqueurs bruts d'intentions de votes et, parfois sur des bases plus durablement solides, d'autres marqueurs méritent une attention privilégiée.

C'est le cas notamment des indices sur les souhaits de victoire qui esquissent souvent de prochaines intentions de votes et des indices relatifs à des profils forts face aux préoccupations prioritaires.

Dans le dernier sondage Louis Harris (12/12/11 pour M6 et RTL), le marqueur de confiance dont bénéficie Nicolas Sarkozy face à la crise mérite l'attention.

Le communiqué de Louis Harris est le suivant :

"Que retenir de cette enquête ?

Alors que le fait d'acheter en priorité des produits français pour relancer l'économie du pays est aujourd'hui évoqué par certains comme une solution face à la crise, les Français se disent majoritairement prêts à faire attention aux étiquettes des produits pour en connaître le pays d'origine et un tiers d'entre eux déclare même qu'il achèterait la plupart du temps le produit français, même si ce dernier coûte plus cher que son équivalent étranger, tandis que 49% l'achèteraient uniquement s'il ne coûte pas plus cher. Notons qu'alors que François Bayrou s'illustre actuellement comme l'un des principaux défenseurs de cet argument de la nécessité d'acheter français pour relancer l'économie, les sympathisants du Modem semblent le soutenir, apparaissant comme plus enclins à faire attention aux étiquettes et à acheter des produits français que l'ensemble de la population.

Pour aider la France à sortir de la crise, les Français indiquent faire avant tout confiance, parmi les candidats déclarés ou probables à l'élection présidentielle de 2012, à Nicolas Sarkozy (24% contre 16% à François Hollande), quand en parallèle, pour améliorer leur pouvoir d'achat, leur confiance se tourne d'abord vers François Hollande (21% contre 12% à Nicolas Sarkozy). François Bayrou apparait comme le troisième homme auquel les Français font le plus confiance sur ces deux éléments, à un niveau de confiance relativement similaire à celui de Marine Le Pen.

La situation économique actuelle de l'Europe et de la France a amené les agences de notation à mettre la France sous surveillance et à menacer le pays de dégrader sa note en lui retirant son « triple A ». Face à cette potentielle perte, une courte majorité de Français (51%) considère qu'une dégradation de la note de la France pourrait avoir un impact important sur leur vie quotidienne, dont 14% un impact très important quand 43% pensent au contraire que la perte du « triple A » de la France aurait un impact pas important sur leur vie au quotidien."

Ce communiqué dresse une efficace synthèse des chiffres.

Si le scrutin présidentiel devient un referendum sur la sortie de crise, Nicolas Sarkozy peut bénéficier d'un vote favorable. Le niveau brut est faible mais il est comparativement positif donc porteur.

Il reste à gérer la sacralisation du triple A orchestrée ces derniers mois. En cas de perte, ce
statut de confiance en serait-il ébranlé ?

Ce marqueur de confiance pour la sortie de crise mérite une attention vive dans les prochaines semaines car il correspond étroitement à la probable question que se poseront les électeurs dans la dernière ligne droite.

  • Publié le 14 décembre 2011

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :