Dominique de Villepin et le symbole Hakima Aït el Cadi
La lecture de la composition de l'équipe de campagne de Dominique de Villepin sera riche de significations sur l'esprit réel de sa campagne loin des seules déclarations de principe sur les plateaux TV ou des radios.
La démarche de l'ancien Premier Ministre a suscité de longue date l'engagement sur le terrain de personnalités nouvelles, exigeantes, soucieuses de défendre des valeurs et non pas des plans de carrières.
C'est le cas par exemple dans le Vaucluse, dans le Nord, dans des villes de banlieues où des personnalités, souvent de la société civile, ont travaillé pendant de longs mois parfois exposées à des moqueries diverses au gré des fluctuations commentées de leur leader.
Parmi ces personnalités, c'est le cas d'une élue de l'Avignonais : Hakima Aït el Cadi.
Cette jeune femme, mère de famille, a la conviction aux tripes. Avec son équipe, elle a quadrillé le terrain, tous les terrains, pendant des mois et des mois. C'est souvent son jeune fils qui, même la veille d'épreuves scolaires importantes, a réalisé des vidéos d'une extrême qualité à l'exemple de celle qui figure ci-dessous.
Son équipe locale est l'exemple du bénévolat, du désintéressement, mais aussi de la réalité de l'engagement provincial éloigné de "l'esprit de Cour" que l'ancien Premier Ministre dénonçait dans des ouvrages.
Lors de la publication de l'équipe de campagne de Dominique de Villepin, ce sont des noms emblématiques de ce type qui instruiront sur le sens réel de sa campagne à venir. Leur présence ou pas, les fonctions confiées, leur nombre dans l'état major national en diront davantage que de longs commentaires théoriques d'observateurs professionnels.
Dans chaque équipe, il y a des noms qui passent un message bien plus fort que leur seule présence personnelle. Pour Villepin, c'est le cas d'Hakima Aït el Cadi. Les militants de la première heure verront alors la place réelle accordée aux responsables des régions, le niveau d'impertinence toléré mais aussi le test réel de la détermination à conduire le combat jusqu'au bout loin des tractations politiciennes éventuelles.
L'ancien Premier Ministre qui a de nombreuses expressions dites "gaullistes" à la bouche dispose lui aussi d'une "armée des ombres" dans les régions mais le sait-il et entend-il réellement les mobiliser ?
Au-delà des mots, les faits par des choix précis apporteront bientôt leurs réponses concrètes.