Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal étouffent les questions financières
L'argent et la politique ont toujours fait mauvais ménage en France. La polémique sur les patrimoines personnels a vite été classée. Le dossier du coût de la campagne n'est pas ouvert. La France a vraiment un rapport très particulier avec l'argent.
En France, il est question de J. Charest, Premier Ministre du Québec, pour les maladresses dont il a été l'observateur à l'occasion de sa rencontre avec la candidate socialiste.
Au Québec, il est beaucoup question de lui pour ses frais de déplacements. Ses déplacements hebdomadaires entre Québec et Montréal coûtent 10 000 $ par semaine. Il recourt à l'avion gouvernemental, un Challenger.
Tous ces chiffres sont régulièrement révélés par la presse qui y accède naturellement en vertu de la loi d'accès à l'information. Il est même possible de connaître le coût de l'avion de remplacement choisi quand l'avion Gouvernemental est en révision. Il choisit alors un Dash-8 facturé à 4 700 $ par location.
Cette culture de la transparence financière est encore très éloignée de la vie publique Française où une campagne se déroule comme si elle n'avait pas de coût.
Ce climat d'opacité n'est actuellement démenti par aucun candidat significatif. C'est une situation très originale par rapport aux autres démocraties comparables.