Ségolène Royal et la démocratie participative : réalité ou pure fiction ?
Le déroulement pratique des réunions sur le terrain ferait-il rapidement "tomber les masques" de la démocratie dite participative de Ségolène Royal ? Si on prend la dernière réunion de Grenoble, le caractère "spontané" de la réunion mérite d'être terriblement nuancé pour correspondre à la réalité matérielle des faits.
A Grenoble, la participation paraissait entièrement organisée, canalisée, structurée. Les entrants étaient selectionnés pour être dirigés dans des géographies différentes.
Il n'y a probablement pas eu une seule question spontanée posée par un participant. L'ordre des mains levées ne fut jamais respecté. Les questions semblaient avoir été agréées préalablement et toute personne qui levait la main de manière totalement indépendante n'avait aucune chance d'être retenue.
La candidate faisait semblant de découvrir les questions, prenait note et embrayait sur une réponse à caractère général.
Il nous est impossible de tirer des leçons générales à partir de "l'expérience grenobloise" mais si la participation est ailleurs aussi encadrée, le thème central de la candidate parait davantage ressortir du slogan de campagne que de la réalité de la novation.
Il serait grave qu'il en soit ainsi car cette approche partagée est la colonne vertébrale de la démarche de la candidate socialiste. Cette colonne vertébrale est-elle bien naturelle ?