Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy croisent les électeurs nomades
Le baromètre TNS Sofres publié ce jour par le Figaro laisse percer de nouvelles fluctuations significatives. La vie politique Française est entrée dans l'ère du vagabondage électoral. Une forme de nomadisme aux conséquences redoutables.
C'est une évolution structurante majeure que dénotent les actuelles enquêtes. L'opinion est moins encadrée par les partis politiques. Les repères idéologiques jouent un rôle moins important. Bien davantage, le zapping électoral est à la mode car il traduit la liberté de l'électeur, son émancipation, sa maturité.
Des évolutions importantes se produisent donc au gré des évènements.
Comme par ailleurs, une partie importante de l'électorat se détermine par défaut et non pas par adhésion positive, les rebondissements divers ponctuent les "transferts".
C'est un nouveau rythme de campagne dans cette démocratie d'opinion.
Les Etats Unis connaissent de longue date ce dispositif d'où la logique des stratégies de Karl Rove pour les Républicains et notamment l'enjeu des 72 dernières heures.
C'est une nouvelle donne pour la vie politique Française. Il reste à déterminer son amplitude et la durée avant la dernière cristallisation de l'électorat.
Ce dernier volet apparaît comme un champ d'examen prioritaire pour en tirer les conséquences pour les autres élections. Sous cet angle, nous assistons probablement à l'émergence d'une nouvelle génération d'élections en France.