Dominique de Villepin et les drôles de campagnes
La campagne peut-elle débuter en l'absence de son principal référent : Nicolas Sarkozy ?
Plus le temps de campagne sera bref, plus les mouvements électoraux seront brutaux.
Pour les challengers, il est difficile d'exister sans s'opposer. Pour s'opposer, il faut que tous les candidats soient déclarés, actifs et tout particulièrement le candidat qui incarne le pouvoir sortant.
Depuis plusieurs années déjà, la France se caractérise par l'écrasement des temps de campagnes, une sorte de déni du temps citoyen quand tous les candidats sont égaux et doivent alors s'expliquer.
Le PS a presque institutionnalisé cette méthode lors des élections locales où souvent, avec la complicité des quotidiens régionaux, le temps de campagne disparaît comme si l'élection n'était qu'une formalité administrative le temps d'une journée pour acter la reconduction du pouvoir sortant...
C'est une évolution préjudiciable puisqu'elle prive les citoyens de leur droit à un débat long qui permette la comparaison des programmes comme celle des tempéraments.
C'est donc l'époque des drôles de campagnes où les candidats doivent attendre que "tout le monde soit là". Dominique de Villepin rencontre à son tour cette difficulté à l'exemple de la vidéo ci-dessous où chaque convive prend "goût" à évoquer le suspens sur le choix.
Là aussi, il s'agit actuellement d'une réalité nouvelle. 51 % des sondés ne sont pas "définitivement fixés" d'où le caractère très relatif des actuelles indications des sondages.