Nicolas Sarkozy et le choix du risque
Nicolas Sarkozy conduit actuellement une campagne qui repose sur deux ruptures majeures :
- le timing,
- le positionnement.
S'agissant du timing, le décalage dans le temps pour une campagne la plus brève possible suppose qu'un concurrent populaire ne puisse pas occuper le terrain laissé vide. Ce n'est pas le cas actuellement. François Hollande occupe l'espace vide, l'occupe de plus en plus, avec une comparaison qui l'avantage de plus en plus.
Mais surtout, le second arbitrage majeur est celui du positionnement. Nicolas Sarkozy a été candidat pendant sa présidence et le voici président pendant sa campagne de candidat.
C'est un contre-emploi bien surprenant, ce d'autant plus qu'il est traditionnellement un bon candidat.
Cette confusion, voire même cette inversion des séquences, sont-elles opportunes ?
Il y a matière à en douter.
Comme le bilan est mitigé aux yeux de l'opinion, cette dernière ne pouvait-elle pas d'abord être séduite par un nouveau candidat quittant rapidement ses anciens habits de Président ?
Ce choix du contre-emploi suscitera beaucoup de commentaires en cas de succès comme d'échec parce que c'est le pari stratégique le plus risqué.