Nicolas Sarkozy et la fierté nationale
La présence aussi manifeste de la Chancelière allemande dans le débat électoral 2012 n'est-elle pas de nature à fragiliser Nicolas Sarkozy sur une évocation forte : la fierté nationale ?
Cette fierté nationale a pris corps sur des bases qui correspondent aux rapports typiquement français en matière de "modèle" et de rapport à l’extérieur.
Le modèle français se voulait universel initialement. Et maintenant, il ne serait même plus européen. Une partie de l'opinion peut y voir un échec majeur.
De même concernant le rapport à l'extérieur. Ce rapport a souvent été marqué par le besoin d’unité qui se construit dans la défense, dans la résistance. Là aussi c’est probablement l’héritage culturel de notre Histoire où l’unité constituait l’arme ultime de la défense du pays face à la menace militaire étrangère.
Sur ce dernier volet intervient une seconde rupture : l'unité est brisée puisque des traitements différenciés sont ouvertement revendiqués.
L'opinion surtout la plus conservatrice est-elle à même de vivre ces deux ruptures en même temps ? N'est ce pas un risque important que prend actuellement Nicolas Sarkozy sur ces deux fronts ?