Grenoble : les élus de GO Citoyenneté amplifient le débat sur le modèle urbain
Les habitants de l'agglomération grenobloise semblent "mal dans leurs murs" actuellement. L'agglomération connaît deux reproches :
- elle se densifierait excessivement,
- elle s'étalerait excessivement.
Dans ce contexte, les élus Grenoblois de GO Citoyenneté amplifient le débat. C'est une logique naturelle car l'un de leurs animateurs, Jean Philippe Motte, est un spécialiste reconnu de l'aménagement du territoire.
Ce débat est le résultat d'interrogations sur trois tendances majeures :
1) une agglomération grenobloise qui n'a pas été organisée autour de pôles complémentaires : il n'y a pas de réseau de Villes dans la grande agglomération grenobloise. Tout est très diffus. Bien davantage, à plus grande échelle, des structures anciennes sont en voie d'éclatements. La Région Rhône-Alpes voit une partie de l'Ain décrocher pour se tourner vers Genève avec une organisation formalisée. Dans le Département de l'Isère, Vienne et Bourgoin rejoignent la métropole lyonnaise constituée autour du ticket Lyon - St Etienne. Les frontières administratives éclatent donc manifestement. Or la Métro n'a pas de frontière administrative correspond à des logiques solides de bassins de vies. C'est une création politique artificielle. Elle est vouée à l'implosion ou à la réduction à la seule fonction de mutuelle financière.
2) La Ville de Grenoble qui a vocation à structurer l'espace urbain de l'agglomération grenobloise a été marginalisée au sein même de la Métro. Elle a subi un double échec : à la base et au sommet. A la base, parce que l'agglo n'a pas été organisée en reconnaissant à la Ville de Grenoble un rôle structurant indispensable. Au sommet, parce que l'organisation du sillon alpin autour de Grenoble n'a pas avancé ces dernières années. La marginalisation territoriale de la Ville de Grenoble a été terrible ces dernières années.
3) Au sein même de l'agglomération, c'est un modèle urbain qui n'a pas reconnu les priorités attendues par la population : sécurité, esthétisme, espaces naturels renforcés ... Tous les dangers que différents rapports avaient annoncés ont été "mis en oeuvre" avec un systématisme impressionnant.
Sur ces bases, des demandes interviennent pour une remise à plat des projets. C'est le cas du Club 20 qui demande que "les élus devraient mieux écouter les messages de la population, engager des réflexions sur de nouvelles bases. Le questionnaire 08 montre, si besoin était, qu'un divorce profond est né entre l'actuelle logique de développement urbain et les attentes de la population".
Les positions de GO Citoyenneté sur ce dossier seront très intéressantes à suivre.