Le PS gagne le choc de la campagne négative

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Paul Valéry disait que « la grande affaire de ce temps est l’accélération de la suppression du passé ». Pas sûr que cette prévision trouve application à la campagne 2012 toujours scotchée à des épisodes du printemps - été 2007.

En réalité, plus subtilement, le PS est passé gagnant dans la campagne négative parce qu'il ne vise pas à changer l'image de François Hollande mais à toujours davantage ternir celle de Nicolas Sarkozy. Et c'est là, la définition même d'une campagne négative.

Quand Nicolas Sarkozy est présenté comme la combinaison de Berlusconi et de Poutine : quelle agression peut être plus violente ?

Mais cette agression passe de façon quasi-anodine. Parce que depuis plus de trois ans, le PS a progressivement grimpé à des extrémités dans les attaques contre le Chef de l'Etat.

L'UMP a commis deux erreurs dans ce contexte :

- vouloir corriger l'image de marque de Nicolas Sarkozy et non pas se contenter de ternir celle de François Hollande,

- attaquer François Hollande sur des volets peu importants aux yeux de l'opinion, donc avec la difficulté de surprendre.

Indiquer que le programme PS est dépensier ne surprend pas l'opinion. Montrer que François Hollande serait "l'ami des puissants" ferait davantage bouger les lignes.

  • Publié le 29 février 2012

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