Bouchons dans l'agglo grenobloise : qu'en est-il du péage urbain ?
Le "dégage bouchons" n'est pas encore là dans l'agglomération grenobloise.
Et pour causes multiples. Tout d'abord, il n'y a plus l'argent nécessaire dans les caisses des collectivités locales. Marc Baïetto, Président de l'agglo, l'a reconnu enfin publiquement de façon la plus claire par voie de presse.
Ensuite, au sein même des collectivités locales PS, il y a un désaccord sur les objectifs. Le Département veut par exemple maintenir une vitesse à 90 km / h au moins là où la Ville de Grenoble veut descendre à 70 km / h au plus.
Enfin et surtout, le plan global d'ensemble se fait toujours attendre loin des effets d'annonces sans lendemain.
La raison est simple : les actuelles majorités locales veulent installer un péage urbain généralisé pour à la fois percevoir de nouvelles taxes et pour franchir une étape de plus dans la dissuasion du choix de l'automobile individuelle.
Ces majorités savent que ce choix du péage urbain généralisé est impopulaire. Par conséquent, elles reportent cette mesure à l'après 2014 date des élections locales.
C'est une taxe de plus qui va s'ajouter à des impositions fiscales locales records.
A l'opposé de cette version de permanente fuite en avant financière, c'est un redéploiement de tout le secteur public local qui est nécessaire pour réaliser des voies de contournement sans ce péage urbain généralisé.
C'est sur un schéma précis de ce type qu'au sein d'un think tank local, le Club 20, de nombreux membres de la société civile travaillent.
Ils doivent présenter ce printemps 2012 les résultats de leurs travaux sur ce point en totale rupture avec toutes les perspectives actuellement esquissées par les pouvoirs locaux sortants.
Denis Bonzy, en qualité de Président du Club 20, demande que toute la clarté soit faite sur les financements des actuels projets et que toute la transparence soit effectuée sur le projet de péage urbain généralisé.