Nicolas Sarkozy et le coeur qui bat
L'opinion moderne bouge vite et beaucoup. En France, François Hollande a peut-être crié victoire un peu tôt oubliant qu'on ne gagne jamais une élection mais que c'est son adversaire qui la perd. Or, l'adversaire, Nicolas Sarkozy, est un remarquable candidat capable de se réinventer, de donner le souffle, d'incarner des valeurs retrouvées.
Cette situation rappelle quatre valeurs fondamentales.
1) Les campagnes victorieuses sont des campagnes de passion. C'est pour cela que les citoyens aiment la politique. Une campagne doit être un coeur qui bat et qui séduit. Les candidats qui s'éloignent de cette réalité connaissent des difficultés (Hollande).
2) Les campagnes qui gagnent sont des campagnes de ralliements, même les plus petits. Ces ralliements créent une dynamique avec le bon sens que les petits ruisseaux puissent faire une grande rivière.
3) Une campagne victorieuse, c'est celle qui est capable de faire vivre une cause. Une cause tellement forte qu'elle va voler au-dessus du brouhaha de toutes les autres questions. Sarkozy a donné une cause depuis Villepinte : le candidat de l'Europe des frontières. C'est un axe de synthèse qui concilie la dimension européenne et le sentiment de la protection nationale.
4) La seule règle de communication : être soi-même. La campagne, c'est le moment où l'opinion scrute les tempéraments, le vrai tempérament. Tout est passé à la loupe. L'opinion va chercher à déceler celui qui aime les citoyens, qui connait leurs problèmes, qui a la volonté la plus déterminée à les résoudre.
C'est le temps si particulier d'une campagne électorale. Il est ouvert depuis Villepinte en France. Quand ce temps là débute, les lignes bougent encore plus vite et plus fortement que d'ordinaire.