Nicolas Sarkozy porté par un climat favorable à la droite
Le leader UMP creuse l'écart sondage après sondage. La présidentielle repose pour l'instant sur des redistributions politiques encore peu concevables il y a seulement 4 mois. L'opinion publique Française se droitise indiscutablement.
Qui pouvait imaginer à la rentrée de septembre 2006 qu'à gauche seul le PS dépasserait la barre des 5 % d'intentions de votes au 1er tour de la présidentielle et que la gauche, tous candidats confondus, serait à 41 % d'intentions de vote à ce même premier tour ?
Le Pen et Bayrou font éclater les repères politiques traditionnels. Bayrou récupère du vote social-démocrate au fur et à mesure que S. Royal gauchise son positionnement. Le Pen récupère du vote populaire vengeur et dégonfle le PC et l'extrême gauche.
Un nouveau paysage politique est en train de naître avec des conséquences politiques profondes si les actuelles tendances se confirment.
Ce paysage politique est la traduction d'une évolution culturelle de l'opinion qui se droitise sur les dossiers de l'intégration et de la sécurité. La dernière enquête du Cevipof est significative en la matière. Les Français ont adopté désormais la formule "s'adapter à la France ou la quitter". C'est une évolution considérable si elle s'installe. Un fait national détaché de considérations compassionnelles est en train de prendre corps. Sur cette base, c'est une grande partie du discours traditionnel de la gauche qui est en porte à faux avec cette tendance.
Si cette tendance s'installe et devient la vague de la présidentielle 2007, il sera possible de conclure prochainement à une difficulté considérable de la gauche pour gagner le scrutin 2007.