Agglo grenobloise : forte poussée de l'opposition locale aux législatives ?
Selon différents questionnaires n'ayant pas encore la valeur scientifique de sondages au sens strict du terme, il semblerait que l'opposition locale grenobloise bénéficierait d'un "vent porteur".
La circonscription la plus dure est la 2ème. Magalie Vicente, candidate UMP, y effectue une campagne très prometteuse. Il semblerait également que cette circonscription pourrait ne pas être celle de la leader départementale de Marine le Pen, Mme Mireille d'Ornano, ce qui, si cette hypothèse était vérifiée, serait un avantage certain pour la jeune et charmante candidate UMP. En effet, Mme Mireille d'Ornano, par son côté de forte proximité, booste traditionnellement le score du FN lors de ses candidatures. Il faut surveiller avec beaucoup d'attention la poussée du Front de Gauche qui pourrait, dans la foulée de la présidentielle, contribuer à une primaire très serrée avec le Député PS sortant.
Autre circonscription difficile, la 3ème. Là, dans la partie Sud de Grenoble, Nathalie Beranger est candidate. Conseillère Municipale de Grenoble, elle connaît particulièrement bien les dossiers locaux. Le PS est divisé sur le choix du suppléant de Michel Destot. Des candidatures dissidentes au sein même de la majorité municipale semblent possibles. De nombreux facteurs laissent espérer un score inédit à la candidate UMP.
Sur la 4ème circonscription, Cécilia Durieu, jeune web-entrepreneure, mène une campagne dynamique dans un cadre unitaire nouveau. Ce cadre unitaire va lui assurer un socle neuf alors même que la députée PS sortante a été battue aux dernières élections cantonales, ce qui est pour le moins inédit pour une députée au sein de "sa" circonscription. Si cette unité est maintenue à droite, ce pourrait être la "surprise" des législatives 2012 capitalisant la fraîcheur d'une jeune candidate de la société civile. Une candidature radicale pourrait être bientôt officialisée, celle de M. Gilabert. Membre lui aussi de la société civile, ce proche de Jean Louis Borloo réunit toutes les qualités pour vivre une émulation intelligente et complémentaire avec la candidate UMP.
Sur la 9ème circonscription, Julien Polat, Secrétaire départemental de l'UMP 38, mène une campagne de proximité efficace. Il bénéficie directement des épreuves d'une majorité départementale désormais engluée dans des dossiers qui créent la polémique et qui impactent directement les images de marque de leaders départementaux du PS. Un nouveau rebondissement vient d'être connu avec une contestation vive des syndicats CFDT et CGT des modalités de gestion des fonctionnaires du Conseil général de l'Isère. Par ailleurs, une candidate radicale semble prendre date dans cette circonscription où il est de plus en plus ouvertement question d'une candidature PS dissidente face aux Verts.
Enfin, sur la 1ère circonscription Grenoble Meylan, la dualité de candidatures entre Jean Claude Peyrin, Président UMP 38 et Marie Christine Tardy, Conseillère Régionale, devrait booster le score cumulé de la majorité présidentielle sortante. Il reste à suivre avec vigilance la multiplication éventuelle de candidatures de sensibilité divers droite et les conséquences qui en résulteraient pour départager M. Peyrin et Mme Tardy. L'opposition locale semble actuellement très confiante dans la capacité à ramener cette circonscription dans son giron "historique". Une circonscription où le parti de Marine le Pen devrait effectuer un score important compte tenu des difficultés croissantes d'insécurité sur la partie grenobloise et tout particulièrement auprès des seniors du centre ville.
Pour certains observateurs "historiques", les législatives 2012 pourraient ainsi être l'équivalent des cantonales 1982 qui avaient été la rampe de lancement pour les conquêtes locales de 1983. 30 ans séparent ces deux dates. La magie des chiffres en "2" ou plus simplement la répétition de logiques d'érosion d'un pouvoir sans partage sur une très longue durée (trop longue ?) ?