Jean Luc Mélenchon et la disparition de l'extrême gauche
Il y a des courants qui ont disparu ces dernières décennies dans la vie politique française.
Pour évoquer ceux qui ont disparu de la scène politique française, c’est le cas du mouvement royaliste.
Son dernier candidat significatif fut M. Tixier Vignancour dans les années 1960. Le mouvement royaliste n’est plus une composante active de la vie politique française.
A l’extrême gauche, le courant anarchiste a disparu. C’était pourtant un courant très ancien en France. Les « situationnistes » ont joué un rôle très important en 1968. Dans les années 60, des organisations comme l’Organisation Révolutionnaire Anarchiste née de la pensée autogestionnaire ou l’Organisation Communiste Libertaire animée par Daniel Guerin interviennent dans le débat politique. C’est désormais « inconcevable ».
D’autres courants ont connu des marginalisations certaines même si cette évolution a parfois frappé davantage les structures politiques que les idéaux proprement dits.
C’est le cas du « mouvement des radicaux ». Ce parti ne s’est jamais réellement remis de la scission intervenue au début des années 70 quand Jean Jacques Servan Schreiber a signifié des suspensions d’adhésions. Aucune personnalité n’oserait aujourd’hui défendre l’approche selon laquelle le représentant du MRG participe aux discussions de la « gauche plurielle » avec un poids politique comparable à celui de Robert Fabre lors des accords de l’union de la gauche.
La marginalisation de l'extrême gauche française était en marche avec la disparition de ses leaders charismatiques. Cette marginalisation s'accélère avec la personnalité de Jean Luc Mélenchon. C'est peut-être l'une des données majeures de la présidentielle 2012.