Erwann Binet et le discours de Grenoble new look
Très gros malaise au sein de la Fédération du PS Isère après la visite de Martine Aubry.
Tout a débuté par le choc hier matin lors de la lecture d'un quotidien régional où la Première Secrétaire, Martine Aubry, évoquait la "justice saisie" dans un dossier concernant André Vallini, Président du Conseil général de l'Isère.
Avec une telle "introduction matinale", la journée promettait d'être animée et elle le fut manifestement.
Le soir, Erwann Binet, premier secrétaire du PS 38, manifestement chargé de "chauffer la salle" et / ou de faire oublier temporairement quelques dossiers délicats, n' y est pas allé par quatre chemins. L'ex-collaborateur de Louis Mermaz a enfourché des thèmes dignes d'un nouveau "congrès de Valence" utilisant certaines formules reprises par la presse qui témoignent d'une violence verbale et d'une vulgarité d'expression atypiques.
Bon nombre de militants PS, dans une salle habituée à des participations considérablement plus importantes, ont été surpris, puis choqués d'assister à de telles stigmatisations à l'occasion d'un "discours de Grenoble" new look.
Et les commentaires de fuser sur les raisons d'une telle attitude.
Le premier secrétaire du PS 38 était-il en "mission commandée" à ce point ? Ou s'est-il pris à son propre piège en débordant des limites habituelles ? Une telle expression ne donnerait-elle pas d'abord le sentiment de "panique à bord" et d'un sectarisme d'une autre époque quand il s'agissait pas moins que de "faire tomber les têtes" ?
La Capitale du Dauphiné d'ordinaire habituée à des approches plus conceptuelles serait-elle ainsi en passe de devenir la terre nouvelle d'un "socialisme très radicalisé" ?
Les prochaines semaines donneront peut-être la grille de lecture d'un discours qui a mis mal à l'aise bon nombre de participants à cette soirée.