2012 et la campagne 2.0 manquée
Très intéressante note de synthèse de l'IFOP publiée ce jour sur la "netcampagne" à l'occasion de la présidentielle 2012.
Globalement, la déception règne et sur des bases élevées : 74 % de mécontents de l'utilisation d'Internet effectuée par les candidats.
4 facteurs peuvent expliquer cette situation :
1) Les sites ont été peu collaboratifs. A titre de "caricature" des messages numériques en nombre d'équipes de campagne de candidats n'activent même pas une "fonction retour de message" gérée avec efficacité.
Bien davantage, cette fonction est même parfois ... désactivée.
2) Les sites ont été peu "intimistes". La valeur ajoutée des approches Obama réside dans la fonction intimiste des infos données sur Internet : être le compagnon de route du candidat : suivre ses déplacements, confidences particulières ...
3) Ils ont été peu ouverts à l'appropriation par la base.
4) Les équipes de campagnes ont été peu mises en valeur. Pour Obama, le site Internet, c'est la "war room" de tous les militants. Les sites français sont restés très à l'écart de cette culture.
En résumé, les candidats n'ont pas pris le virage du "mass media" au "my media".