Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy face à une nouvelle campagne électorale
Le sondage CSA publié dans le Parisien plaçant en tête S. Royal au premier tour suite à sa prestation réussie sur TF1 ouvre une nouvelle campagne.
Cette nouvelle campagne électorale ne tire pas sa nouveauté principale dans le rebond de Ségolène Royal mais dans deux autres facteurs.
D'une part, l'importance nouvelle du zapping électoral. Hier, la fidèlité à ses convictions était une preuve de bonne citoyenneté. Cette page est tournée. Aujourd'hui, le zapping électoral est une preuve de maturité, de liberté et d'autonomie c'est à dire de citoyenneté moderne.
D'autre part, le vote se fait par défaut. Bayrou a profité des faiblesses de S. Royal. S. Royal reprend l'offensive pour dresser le portrait de Sarkozy comme "défenseur des riches".
Ces deux caractéristiques conduisent à l'émergence de nouvelles campagnes électorales. La dernière semaine s'annonce très sportive car il est possible qu'une part de plus en plus importante de l'opinion zappe au tout dernier moment. La réelle tactique américaine de K. Rove reposait sur ce nouveau phénomène.
L'un des repères majeurs de Karl Rove réside dans le dynamisme des dernières semaines de campagne électorale et tout particulièrement des 72 dernières heures. Il est persuadé que les électeurs ont la "mémoire courte" et qu'ils peuvent changer d'avis jusqu'au dernier moment. Les dernières semaines sont donc un vrai "feu d'artifice".
Avec de tels repères, Rove a fait naître une nouvelle génération de communicants politiques aux Etats Unis. La France est peut-être sur le chemin de la contagion ?