Nicolas Sarkozy encadre le regroupement familial
Avec la mise en place d'un test préalable au regroupement familial, le leader UMP fait un pas dans le sens de l'opinion qui considère désormais que c'est aux arrivants de s'adapter à la société et non plus l'inverse. Un exemple de la droitisation de l'opinion qui explique les actuels revers d'intentions de votes de la gauche.
Les dernières enquêtes l'attestent de façon flagrante. L'opinion a évolué concernant les attentes en matière d'intégration. Une logique nouvelle se fait jour dans la répartition des responsabilités entre le pays d'accueil et les arrivants. C'est désormais aux personnes immigrées de chercher à s'intégrer et par conséquent l'opinion considère aujourd'hui que s'il y a échec ce n'est pas celui des pouvoirs publics ou de la société mais cet échec est celui des individus issus de l'immigration qui n'acceptent pas les règles du pays d'accueil.
La dernière enquête du Cevipof (mi février 2007) montre combien l'opinion a bougé ces dernières années. Sur plusieurs dossiers, elle s'est significativement rapprochée de thèmes hier "réservés à l'extrême droite" ; ce qui montre l'ampleur du mouvement...
Faute d'intégrer cette nouvelle donne, une part importante de la représentation politique classique de gauche est en passe de se marginaliser significativement du jeu politique. On retrouve en France la tentation des radicaux démocrates Américains accrochés aux vieilles lunes des années 70 vouant durablement leur parti à l'échec tant que des "réalistes" ne sont pas parvenus à intégrer la nouvelle donne.
Si l'échec de S. Royal se confirme, la gauche Française ne pourra que retrouver ses faveurs populaires en se débarrassant des biens pensants au discours de gauche mais à la vie marquée par le confort douillet de la grande bourgeoisie dont le quotidien est étranger à leur électorat traditionnel.