François Hollande et le prix de l'évasion
Le dernier sondage IFOP pour le Figaro sur les 100 premiers jours de la Présidence Hollande est bien un sondage de crise.
Le démarrage du mandat présidentiel est en crise.
Crise de confiance : pas un dossier lourd important où l'opinion ne donne majoritairement sa confiance à François Hollande pour améliorer les choses.
Crise de comparaison : les indicateurs 2012 sont en total décrochage avec ceux de 2007 sur les mêmes questions.
Pourquoi cette crise ?
Parce que l'opinion s'inquiète sur les capacités de François Hollande face à la crise. Elle sait que la crise existe. Mais elle refuse de la reconnaître.
Or, elle commence à percevoir que, lors de l'élection de mai 2012, elle a été confortée dans ce refus par la campagne de François Hollande. Mais ce refus est une impasse. La seule économie acceptable pour les Français est celle qui supprime le gâchis, les gaspillages, les excès. Pas celle qui restreint, qui réduit, qui diminue.
Hollande paye actuellement le prix de l'évasion de la crise. Sa campagne a surfé sur cette évasion face à la crise. Mais aujourd'hui, l'opinion prend conscience que l'évasion sera impossible et elle commence à manifester son insatisfaction face à celui qui lui a laissé entendre que ce serait possible.
C'est un pouvoir qui est sur le chemin de ne plus être aimé parce qu'il ne va pas maintenir le pouvoir d'achat des classes moyennes et faibles, parce qu'il ne va pas garantir l'emploi, parce qu'il ne sera pas un bouclier face à la crise. Ce sont ces trois ruptures qui sont les marqueurs du désamour.