Jean Luc Mélenchon et la double OPA du PS sur le PCF
Le PS a effectué ces dernières années une double OPA sur le PCF désormais très docile partenaire dans les moments clefs.
D'une part, par le tissu local, le PS a globalement montré sa volonté et sa capacité à respecter les "fiefs" historiques du PCF. Un statu quo qui ne répond à aucune donnée électorale. Si le PS avait voulu engager une compétition sérieuse, le PCF aurait perdu la quasi-totalité de ses anciens bastions, mettant en péril alors tout son fonctionnement depuis le réseau de ses élus jusqu'au nombre de ses permanents.
D'autre part, à l'exemple de jean Luc Mélenchon, il a domestiqué les leaders du PCF par un entrisme dont les conditions réelles restent encore à ce jour très opaques : séparation véritable ou entrisme organisé de longue date.
C'est une nouvelle donne qui pèse dans la vie publique française puisque le PCF est contraint à un "ministère de la parole" alternant coups de mentons et docilité électorale dans les temps décisifs.
Une double OPA particulièrement réussie qui est parvenue à maintenir en vie en France un groupe politique aujourd'hui disparu de la quasi-totalité des autres démocraties modernes comparables à la France.