Qui va gagner à l'impopularité record de François Hollande ?
Un constat s'installe de façon accélérée : l'impopularité de la nouvelle majorité présidentielle. Cette impopularité a des singularités :
- elle est rapide,
- elle est constante dans la chute de confiance. Il n'y a pas d'effet yoyo et l'intervention télévisée n'a rien changé,
- elle concerne les deux membres de l'exécutif : aucun des deux ne joue le rôle classique de "paratonnerre" de l'autre à la différence de bon nombre de cas antérieurs.
Sur le plan national, une autre formation politique de Gouvernement (UMP) peut-elle capitaliser cette nouvelle donne ?
Les enquêtes d'opinions montrent à ce jour qu'il n'y a pas de "volonté de transfert" : l'image de marque du PS reste 12 à 15 points plus "positive" que celle de l'UMP selon les derniers sondages.
Une étape nouvelle semble donc s'ouvrir avec des hypothèses multiples :
- Hollande entraîne avec lui le discrédit de toute la classe politique classique : incapable de prévoir la crise, incapable de résoudre la crise, incapable de vivre la crise en donnant des exemples emblématiques de changements dans ses habitudes comme dans son train de vie courant et la France connaît une modification de son paysage politique classique,
- Hollande renforce les extrêmes : l'extrême gauche qui maintient "son discours de campagne" et l'extrême droite qui symbolise le contraste le plus forte sur des thèmes majeurs : insécurité, conflits des identités. Dans ce cas, avec un "mouvement national" très élevé, les municipales peuvent changer de physionomie.
- Hollande fait naître de nouvelles formes de contestations : dans une interview accordée à MétroFrance, l'ukrainienne Inna Chevtchenko, 22 ans, a annoncé qu'elle allait monter un camp d'entraînement pour les féministes, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Inna fait partie de la très médiatique organisation des Femen, des féministes ukrainiennes connues pour leurs actions coup-de-poing seins nus. Elle s'est réfugiée à Paris depuis qu'elle a scié une croix en boix pour protester contre l'incarceration des russes Pussy Riots. Elle explique : "Nous allons installer notre camp d'entraînement ici, au Lavoir Moderne, pour entraîner les féministes du monde entier". En Suisse, en Italie, leurs actions ont eu des retentissements hors du commun.
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- Hollande suscite la mobilisation de la société civile, ceux qui n'ont pas la "politique comme métier" mais qui, comme contribuables et citoyens, veulent retrousser les manches et trouver de nouvelles formes d'engagements.
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C'est une phase nouvelle, incertaine, pour une grande partie imprévisible qui s'ouvre.
Ce qui est sûr, c'est que la contestation est à la recherche de nouvelles formes d'expressions en France pour la première fois à ce point comme l'indique avec force le marqueur des médias sociaux.