Ségolène Royal à la croisée de sondages contradictoires
La leader socialiste enregistre deux sondages aux indications très différentes. Elle fait jeu égal avec Nicolas Sarkozy dans le sondage CSA alors qu'au même moment elle est sévèrement battue dans le sondage Ipsos. Cette contradiction ouvre le débat sur les sondages.
La question n'est pas sur les sondages. Elle devrait porter sur les commentaires des sondages et surtout sur les mouvements de l'opinion.
En ce qui concerne les commentaires des sondages, les médias ne retiennent que les chiffres bruts globaux. Or, la vraie information d'un sondage réside dans "l'intelligence du petit chiffre". Les "petits chiffres" ne sont jamais évoqués.
En ce qui concerne les mouvements de l'opinion, il y a aujourd'hui une part importante non ancrée avec des collèges quantitativement importants qui bougent beaucoup dont les catégories dites intermédiaires.
Ces catégories intermédiaires deviennent très réactives et bougent rapidement.
Par conséquent, ce qui paraît structurellement important pour l'instant ce sont deux enseignements :
* une nouvelle campagne débute avec une répartition égalisatrice des temps de parole. Il devrait y avoir une poussée des petits candidats qui, pour certains, devraient progressivement se rapprocher des 5 %,
* le terrain va retrouver son importance privilégiant les structures politiques organisées donc l'UMP et le PS.