L'UMP et la crise généralisée de représentation
Sondage Ifop pour Atlantico : après l’élection interne à la présidence de l’UMP, et à l’instar d’une enquête similaire réalisée une semaine plus tôt (du 22 au 23 novembre), le sentiment dominant chez les sympathisants UMP est aujourd’hui la déception (44%).
Interrogés par l’Ifop pour Atlantico.fr, ces sympathisants expriment ensuite leur colère sur la crise qui touche leur parti (28%), ce sentiment progressant de 11 points en une semaine. L’inquiétude l’emporte enfin chez 16% des sympathisants UMP.
Témoignant de ces sentiments de déception et de colère, les Français dans leur ensemble, comme les sympathisants UMP, souhaitent de moins en moins que les deux prétendants à la présidence de l’UMP jouent un rôle important au cours des prochaines années. Ainsi, 41% des Français (contre 49% au début du mois de novembre) espèrent voir François Fillon jouer un rôle important dans la vie politique des prochaines années. La cote d’avenir de Jean-François Copé recule dans le même temps de 12 points (20%). Auprès des sympathisants UMP, si la cote d’avenir de François Fillon (70%) reste plus élevée que celle de Jean-François Copé (42%), les deux dirigeants suscitent nettement moins d’attentes qu’au début du mois de novembre (respectivement -20 et -34 points).
Bien au-delà de la seule UMP, c'est une crise généralisée de la représentation qui naît en France.
Le PS est en désamour.
L'UMP ne fait rien pour bénéficier d'un transfert de cote de séduction.
Le FN fait peur.
Les Verts perdent leur identité quand ils sont associés à un Gouvernement.
Le Front de Gauche renvoie à l'ancien siècle.
Le Centre peine à affirmer sa valeur ajoutée en dehors de la bipolarisation qui structure les mentalités françaises.
Bref, c'est un climat de "vide" qui s'installe en matière de représentation.
C'est une situation grave au moment où l'opinion perçoit que la crise est là, durable, profonde.
Pour suivre l'actualité de la politique américaine : politiqueUS