Une nouvelle UMP est-elle en train de naître ?
Au départ, un constat : tout découle désormais de l’Elysée. L’élection présidentielle envahit le paysage politique.
Second constat, la présidentielle se gagne au centre. Par conséquent, le passage par le parti ne doit pas être au détriment de ce recentrage incontournable dans la dernière ligne droite.
Enfin, le rapport de forces ne se construit plus dans le parti mais dans les sondages. Dans les sondages, la bataille n’est pas projet contre projet mais image contre image.
Personne ne va échapper à cette dictature de la communication.
La crise va diminuer le besoin d’affrontements. L’élection de Barack Obama en est une illustration caricaturale. Ce qui compte c’est d’unir les compétences pour limiter l’impact de la crise puis permettre d’en sortir le plus rapidement possible.
Ces évolutions montrent, si besoin était, que ce n’est pas demain que sera redoré le blason des partis politiques.
Ils vont probablement devenir un outil logistique à disposition du présidentiable mis en piste par l’opinion.
Les formations partisanes ont donc peu d’avenir.
L’avenir appartient aux structures de large rassemblement qui, dans la coulisse et la discrétion, préparent une logistique performante.
La France demeure globalement à 50 / 50. Ce qui compte c’est de faire basculer 3 à 4 % d’électeurs qui vont ainsi faire la différence.
Même si l’idéologie conserve en France une place forte, c’est la personnalité du candidat qui va permettre ou interdire l’attraction des 3 à 4 % qui font la différence.
En poussant à l'extrême ses difficultés internes, l'UMP va peut-être accélérer sa mutation pour devenir un parti moderne c'est à dire celui qui sert de rampe de lancement à un présidentiable qui n'est pas automatiquement le chef de cette formation ?
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