Vincent Peillon divise sur la réforme scolaire
Selon un sondage Ifop / Dimanche Ouest-France : « Les Français et la réduction de la durée des vacances scolaires d'été », après avoir annoncé une première réforme des rythmes scolaires en revenant à la semaine de 4 jours et demi en école primaire, laquelle s'appliquera dès septembre 2013 pour certaines villes et en septembre 2014 pour les autres, le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon a lancé ces derniers jours un nouveau débat sur la modification du calendrier scolaire.
Les vacances d'été seraient ainsi réduites à six semaines, contre huit actuellement, et seraient réparties en deux zones sur le territoire.
Interrogés par l'Ifop pour Dimanche Ouest France dans le cadre de ce débat, les Français sont divisés quant à la proposition du ministre de l'Éducation nationale.
53% des personnes interrogées se montrent en effet favorables à la réduction de la durée des vacances scolaires d'été, dont 17% font part de leur totale adhésion.
A contrario, 47% font montre de réticences alors que le débat vient tout juste de commencer.
La question fait l'objet de plusieurs clivages au sein de la population.
Les plus jeunes apparaissent ainsi comme la catégorie la plus opposée à la proposition de réduire à 6 semaines la période de vacances scolaires d'été : seuls 33% des 18-24 ans s'accommoderaient d'une telle réforme (contre 53% en moyenne).
Une courte majorité de personnes n'ayant aucun enfant dans le foyer se déclare favorable à l'initiative de Vincent Peillon (55% d'opinions favorables, 45% d'opinions opposées), contrairement aux personnes en ayant deux ou plus, pour lesquelles une majorité se dégage pour mettre en avant son opposition (43%-57%).
La césure est également nette selon le statut de l'interviewé : les salariés du secteur privé (58% d'approbation) et les indépendants sans salarié ou employeurs (60%) s'opposent aux salariés du secteur public (42%) en se positionnant majoritairement en faveur de la réduction de la durée des vacances scolaires d'été.
Opèrent enfin des divergences en fonction de la proximité politique de la personne interrogée. Deux tiers des sympathisants du Parti Socialiste soutiennent le Ministre de l'Éducation nationale (67%), tandis que les sympathisants de l'UMP (48%) et du Front National (47%) sont divisés sur la question.
C'est d'ailleurs une caractéristique constante actuellement que l'incapacité du Gouvernement à trouver des réformes qui échappent à des clivages profonds au sein de l'opinion publique française.
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