L'affaire Cahuzac et le discrédit nouveau sur la classe politique française
Selon un sondage Ifop / Le Journal du Dimanche : « Les Français et les conséquences de l'affaire Cahuzac », les Français accueillent positivement les mesures annoncées mercredi par le président de la République visant à moraliser la vie publique.
Ainsi, sans qu'on puisse déceler un clivage gauche-droite, l'interdiction pour toute personne condamnée pour fraude fiscale ou corruption d'exercer un mandat est jugée efficace par 87% des personnes interrogées. Il en va de même à 76% pour la publication des déclarations de patrimoine des parlementaires et des ministres.
Ce soutien de l'opinion à l'initiative présidentielle à l'issue du conseil des ministres n'enlève cependant rien à la singularité de l'affaire Cahuzac pour laquelle le crédit de la classe politique semble atteint.
Ainsi, 70% des interviewés considèrent que cette affaire a impacté négativement l'image qu'ils avaient du personnel politique français, une perception exprimée aussi intensément à droite qu'à gauche.
Parallèlement, l'image du gouvernement s'avère dégradée pour 62% (31% pas d'impact), celle du président à 55% (36% pas d'impact).
Enfin, une nette majorité de personnes interrogées (60%) appelle de ses vœux un remaniement du gouvernement, une attente massive à l'UMP (78%) et au Front National (85%) mais minoritaire parmi les sympathisants de gauche (42%).