François Fillon et le symbole de l'aveu des voitures prêtées
Les ministres, députés ... vont mobiliser toute leur imagination et tous les relais complaisants pour tenter d'être des "français moyens". Ils essaient de devenir des "français moyens" au moment même où la classe moyenne ... diminue voire même a disparu avec le mouvement de paupérisation.
Ce nouveau mirage est une insulte à la citoyenneté. Qui définit les actifs d'un patrimoine ?
Il est question de maisons mais jamais de tableaux ni de bijoux et pourtant les montres de Julien Dray avaient de la valeur ...
Qui fixe les critères de cette ordonnance de valeur auto-délivrée par les intéressés ?
C'est la "culture de l'iceberg" : un peu de dévoilé mais beaucoup d'inconnu.
La liste des incohérences est longue.
Mais le fossé semble de plus en plus profond.
Hier, sur France 2, Fillon se définit "moyen" parce qu'on lui prête des grosses cylindrées. Mais le vrai "français moyen" n'a jamais accès aux grosses cylindrées parce qu'elles ne lui sont jamais ... prêtées.
Et Pujadas bien entendu ne relève pas cette contradiction qui est à elle seule le symbole du fossé entre la classe politique et les "français moyens".
Ce mirage est un scandale d'autant plus inqualifiable qu'il détourne l'attention sur les vraies priorités.
Qu'est ce qui est demandé à un responsable public :
1) l'honnêteté : dire la vérité. C'est ce manquement qui a le plus choqué chez Cahuzac, ce professionnalisme du mensonge avec un aplomb et une arrogance inconcevables. Imaginons l'hypothèse où Cahuzac aurait dit la vérité dès le début. Toute la vérité.
2) L'efficacité : résoudre les problèmes du grand nombre. Il vaut mieux un responsable public avec un patrimoine personnel solide parce qu'il sait être efficace qu'un nul qui passe son temps à s'apitoyer sur le sort d'autrui sans être capable de régler le moindre problème.
3) Le respect de l'engagement public : si on veut faire de l'argent, c'est dans le privé. Si on veut être utile à autrui, c'est dans le public. Mais il ne doit pas y avoir confusion des genres.
Si la crise est aujourd'hui profonde, c'est parce que ces trois repères ont disparu et en même temps. C'est ce choc cumulé que l'opinion n'accepte plus.
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