François Hollande et "l'esprit du Bourget"
Bataille sur le bilan sur la première année de François Hollande. L'UMP lance une campagne d'affichage. Le Gouvernement ouvre un e-book interactif sur le portail du Gouvernement.
Le véritable tournant est dans le trouble par rapport à l'acte fort de la campagne présidentielle de François Hollande : le discours du Bourget.
A cette occasion, il avait esquissé et donné crédit à l'idée d'une autre politique. L'enquête Ifop sur les évolutions des intentions de votes le montre bien :
"On observe ainsi que les intentions de vote en faveur de François Hollande sont restées parfaitement stables lors des 4 vagues d’enquêtes consécutives au meeting du dimanche 22 janvier. C’est dans un premier temps deux indicateurs moins « impactants » que la déclaration de vote qui ont connu des mouvements, à savoir la sûreté du choix des électeurs en ce qui concerne leur intention de vote de premier tour passant de 57% à 62% en 4 jours (23 au 27 janvier), progression émanant surtout des électeurs de gauche. L’évolution est apparue encore plus forte s’agissant de l’indicateur de pronostic de victoire qui a enregistré un brusque accroissement de l’avance de François Hollande sur Nicolas Sarkozy (le 27 janvier, 39% pronostiquent la victoire du candidat socialiste contre 19% celle du président sortant, l’écart n’étant que de 7 points avant Le Bourget.)
La confirmation de ce double mouvement dans les intentions de vote intervient dans un second temps : François Hollande bénéficie d’une forte progression de son score de premier tour, près d’une semaine après le meeting du Bourget. Du 28 janvier au 2 février, ses intentions de vote passent de 27% à 30,5% .
C’est ce temps de «digestion » par les électeurs d’un fait de campagne, (susceptible d’affecter le rapport de force électoral) que le Rolling a mis en exergue. On retrouvera avec l’annonce surprise par François Hollande le 27 février de la taxation à 75% des revenus annuels de plus d’un million d’euros un mouvement analogue mais de moindre ampleur au profit du candidat socialiste."
Au pouvoir, François Hollande s'est éloigné de "l'esprit du Bourget" et il est progressivement revenu à son image d'avant : moins volontaire, moins audacieux ... moins président.
François Hollande donne maintenant le sentiment d'avoir vécu une parenthèse pendant la présidentielle et la déception vient de l'illusion qui en résulte, d'où le sentiment de tromperie de la part d'une forte partie de l'opinion.
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