Bretagne : d'abord la révolte de la déprime
Au regard de la plupart des indicateurs, la Bretagne apparaît comme une région dynamique et plutôt mieux portante que bien d’autres territoires.
Ainsi, comme les autres régions de la façade atlantique, elle gagne régulièrement de la population et, si le chômage a récemment augmenté, il y demeure inférieur à la moyenne nationale. C’est également en Bretagne que l’on compte le plus de propriétaires de leur logement (72 % contre 59 % au niveau national). La Bretagne se distingue aussi sur le plan socioculturel en affichant parmi les meilleurs taux de réussite au baccalauréat et les plus faibles proportions d’enfants obèses, critères pertinents pour mesurer le niveau de développement d’un territoire.
Cette bonne santé de la société bretonne se traduisait - jusqu’à présent - sur le plan électoral par une influence très limitée du vote FN et une forte propension à voter pour le « oui » lors des référendums européens, qu’il s’agisse de Maastricht (59,9 %) ou de la ratification du traité constitutionnel en 2005 (50,9 % contre 45,3 % au plan national).
Mais les plans sociaux ont inversé la courbe de l'espoir.
Une note remarquable de l'IFOP montre que la Bretagne vit d'abord la révolte de la déprime.