Grenoble élections municipales : des syndicalistes s'invitent dans le débat
Début de polémique ce matin dans le quotidien Le Dauphiné Libéré au sujet de l'initiative engagée par un candidat par ailleurs syndicaliste qui a adressé dernièrement une lettre aux candidats aux élections municipales de Grenoble les informant d'une conférence de presse pour faire le point sur une lettre ouverte dans laquelle 10 questions pratiques leur étaient posées.
Cette lettre est la suivante :
Mesdames et Messieurs de la presse.
Comme j’ai pu vous l’évoquer dans mon mail du 26 Décembre 2013, j’ai posé des questions aux différents candidats pour les élections municipales de Mars 2014.
Ces questions nous paraissent très importantes.
Nous avons donc décidé avec mes camarades d’organiser une conférence de presse le Mercredi 22 Janvier à 17heures, le lieu vous sera confirmé ultérieurement, afin de rendre publiques les réponses que nous aurons eu de la part des candidats.
En effet, dans leurs tracts, les candidats évoquent : « une gestion rigoureuse de l’argent public ».
Aussi et afin de les aider dans cet exercice nouveau, par nos questions ils vont enfin pouvoir, par écrit, lever toutes les ambiguïtés.
Grenoble a un élu qui est Ministre en fonction et, a eu un ancien Ministre qui a défrayé la chronique judiciaire.
Aussi, lors de cette campagne, Grenoble doit donner plus que jamais l’exemple.
L’adage dit : « Les paroles s’envolent, les écrits restent ».
C’est pour cette raison que notre collectif « Aux Urnes les Citoyens » mobilise pour cette conférence de presse des personnes venant de toute la France.
A ce jour nous avons eu des réponses et des contacts téléphoniques pour certains surprenants, mais que nous vous dévoilerons lors de la dite conférence qui sera sans filtre, même si certains m’envoient leurs coquins sur les réseaux sociaux pour me mordiller les mollets !!!
Pour rappel, les thèmes des questions pour lesquelles nous attendons des réponses :
Le non cumul des mandats
Le non cumul des indemnités « Un homme = une fonction ».
L’obligation d’un casier judiciaire vierge.
Le reversement des sommes "écrêtées" dans le budget de la collectivité de Grenoble.
La « transparence sur les liens d’intérêts » avec publication sur le site « ville de Grenoble ».
La traçabilité des dépenses des élus sur le site internet de la ville de Grenoble (dépenses plafonnées).
La prise en charge des frais personnels par l’élu (pas de voitures de fonctions le WEE).
La limitation de la durée du mandat à 2 mandats maximum (Quelle que soit la fonction).
La baisse de la fiscalité locale par suppression notamment : des frais des élus et de réceptions, des dons à des associations non justifiés, des emplois de complaisance au sein du cabinet du maire, etc.….
Quelques FAITS importants à rappeler à nos élus :
422 000 personnes recevaient le RMI en 1990, ils sont 1,7 million à percevoir le RSA, successeur du RMI, en février 2013, soit 400% d’augmentation !
2 862 400 personnes bénéficiaient des minima sociaux en 1990, soit 5,05% de la population et vingt ans plus tard, en 2011, ils étaient plus nombreux, atteignant le nombre de 3 366 100, soit 5,33% de la population !
Le taux de pauvreté en France était de 14,2% en 1979, plus de trente ans après, il est encore au même niveau, soit 14,1% !
les « Restos du Cœur » ont distribué 8,5 millions de repas durant l’hiver 1985-1986. Lors de l’hiver 2011-2012, 114 millions de repas ont été servis, soit en 26 ans une augmentation de 1 251 % !
Nous comptons aujourd’hui 5,2 millions de chômeurs toutes catégories confondues !
A Grenoble :
a) Le revenus net / mois par ménage (2 personnes / ménage) = 2 096,00 €
b) Le salaire moyen des actifs net / mois = 1 428,80 €
(Source : http://www.journaldunet.com/economie/salaire/ville/grenoble.shtml)
Un Député Isérois (par exemple):
a) Indemnité mensuelle nette = 5 148,77 € + indemnité de fonction non imposable 1420,03 € = 6568.80€
b) Indemnité représentative de frais = 5 770 € bruts par mois, pour faire face aux diverses dépenses, d'habillement par exemple !
c) Avantages : le député dispose de 9 504 € bruts par mois sous forme de crédit destiné à rémunérer ses collaborateurs par exemple !
d) Cumul = possible. Un député ne peut cumuler son indemnité parlementaire et les indemnités d'autres mandats électifs que dans la limite d'une fois et demie le montant brut de l'indemnité parlementaire de base, soit 8 272,02 €. Un parlementaire peut donc percevoir 2 757,34 € au titre de ses mandats locaux !
Et oui, un député qui gagne plus de 12000€ par mois peut gagner par ses mandats locaux encore 2757.34€ plus ses avantages !
Enfin, la loi, qu’il vote, permet au député de gagner 1420€ non imposable (indemnité de fonction non imposable).
Cette somme est égale au revenu moyen net/mois des salariés actifs sur Grenoble 1428€.
Seule différence sur ces 1428€ de salaire le Grenoblois doit payer des impôts, lui (Impôts sur le revenu) !!!
Bref, durant cette campagne, vous l’avez compris, nous serons très actifs !!!
Jérôme Ripoll
Ps : Copies aux candidats"
La polémique oppose M. Jérôme Ripoll à l'initiative de cette démarche et M. Philippe de Longevialle, candidat sortant ayant appartenu à l'exécutif de la majorité PS pour la période 2008 - 2014.
Ce dernier conteste l'opportunité de telles questions. Une contestation bien surprenante au moment où ces questions reflètent au contraire des thèmes qui sont chers à l'opinion.
Dans ce contexte, la conférence de presse annoncée pour le 22 janvier promet d'être animée.