Une priorité consensuelle : lutter contre les discriminations dans le monde du travail
Selon un sondage IFOP, les actifs en emploi, issus du secteur public comme privé, sont unanimes face à la nécessité de lutter contre les discriminations dans le monde du travail (99% des agents publics, 98% des salariés du privé). Une lutte considérée comme « très importante » par 77% des agents de la fonction publique et 73% des salariés du secteur privé, un nouveau record pour les deux publics interrogés en cette année 2013 – le pourcentage oscillant jusqu’alors entre 62% et 73% dans le public et entre 57% et 70% dans le privé.
Notons que les femmes s’avèrent plus sensibles au combat contre les discriminations dans le travail : 82% d’entre elles au sein de la fonction publique (+14% par rapport aux hommes) et 77% au sein du secteur privé (+7%) jugent « très importante » la lutte contre les discriminations.
Deux facteurs observés dans cette 7ème vague du Baromètre peuvent expliquer ce regain de considération : Premièrement, les actifs sont plus nombreux qu’auparavant à penser qu’ils pourraient faire un jour l’objet d’une discrimination. Ainsi, un tiers des actifs n’ayant pas été victimes de discrimination n’excluent pas de l’être un jour (31% dans le public, 36% dans le privé), une probabilité qui ne cesse de progresser (notamment dans le privé, +8 points par rapport à 2012, vs +2 points dans le public), atteignant un nouveau palier en 2013 – la probabilité d’être un jour victime de discrimination dans le cadre de ses activités professionnelles oscillant jusqu’alors entre 22% et 29%.
Or, on peut faire l’hypothèse que plus la croyance est grande en la possibilité d’être un jour discriminé, plus la sensibilité à l’égard de la nécessité de lutter contre ces discriminations grandit.
Deuxièmement, cette importance croissante accordée à la lutte contre les discriminations peut se justifier par la persistance d’un climat économique peu favorable : quatre actifs sur cinq estiment que la crise économique et le chômage ont une influence sur la fréquence des discriminations au travail (78% dans le public, 82% dans le privé, soit des scores relativement stables par rapport à 2012), notamment les plus âgés (45% des 35 ans et plus contre 28% des moins de 35 ans dans le public, 47% vs 37% dans le privé).
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