Nicolas Sarkozy au centre de l'enjeu du vote
C'est une logique risquée qui s'ouvre en plaçant le leader UMP au coeur de la consultation présidentielle. Devenir l'enjeu d'un scrutin c'est une forme de reconnaissance du rôle de référent donc c'est la consécration d'une première forme de victoire pour un candidat institutionnel.
Nicolas Sarkozy peut-il devenir par sa personnalité l'objet d'un vote contre qui fasse la différence ? C'est peu probable.
Pour organiser une telle manoeuvre électorale, il importe d'associer la personnalité à une grande polémique méritant une large mobilisation collective ; ce qui fut par exemple le cas de GW Bush en novembre 2006 tant son nom était associé à la guerre en Irak.
Il n'y a aucun sujet de ce type en France actuellement.
Bien davantage, le seul dossier qui pourrait être ainsi ouvert serait celui de la fermeté pour lutter contre l'insécurité. Or, c'est cette fermeté qui est maintenant attendue par l'opinion. L'échec de ses concurrents dont S. Royal a été de rester en retrait par rapport aux attentes de l'opinion dans ce domaine.
Cette tactique peut susciter des interrogations de certains cercles parisiens mais il semble peu probable qu'elle ait des ancrages dans la "France profonde" qui attend que la lutte contre le risque de l'insécurité soit un combat prioritaire.