Elections municipales : le jour d'après ou le coup de chaud des coups de sondes
Après 1995, après la présidentielle 2001, après les municipales 2001, y aura-t-il le procès des Instituts de sondages en mars 2014 ?
C'est la question qui se pose ouvertement de plus en plus dans de nombreux Instituts de sondages associés aux élections municipales.
Deux travers sont nés :
1) Les précautions nécessaires pour distinguer l’intention de vote et le vote n'ont pas été assez mises en relief surtout lorsque plus de 30 % de l'opinion reste à l'écart pour cause de "ne sait pas". Le sondage n’enregistre pas un vote mais une intention de vote à un moment donné. L’intention est une chose. Le passage à l’acte en est une autre. L’histoire des sondages montre que la courbe de l’opinion publique ne présente jamais une grande régularité dans le rapport entre ces deux notions différentes.
Ensuite, a souvent été totalement occulté un élément majeur qui réside dans la fermeté de l’intention de vote. Cette notion très subjective montre vite l’approximation qui existe dans la notion même d’intention de vote.
Enfin, l'impact au local de la notion de «correction des résultats». Le redressement des sondages préélectoraux est une technique nécessaire qui a gagné en qualité mais qui laisse encore une part important à «l’intuition» et a fortiori au local.
2) Mais surtout, au lieu d'animer les campagnes électorales, les sondages locaux les ont tuées donnant le sentiment que les "jeux étaient faits". A la différence des sondages nationaux multiples, variés, fluctuants, les sondages locaux ont donné le sentiment de tout figer. L'élection devient ensuite un vote sur le ... sondage.
Il y a coup chaud dans les organismes de coups de sondes car le jour d'après pourrait bien être le procès des sondages une fois de plus. Une fois de trop ?
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