Sondages : les "petits candidats" en variable d'ajustement
85% des intentions de votes sont captées par les 4 "principaux candidats". Même si la fiabilité des sondages peut être "contestée", il est peu probable que l'erreur permette aux "petits candidats" de multiplier leur score par un facteur 2 à 10 pour atteindre la barre des 5%. Pis, dans l'état actuel, les Présidentielles pourraient redessiner l'éclatement du paysage politique.
Le vote utile et l'abstention en asphyxie des "petits partis".
Au-delà de peser dans le débat du premier tour, les petits candidats doivent jouer sur leurs électorats pour limiter l'hémorragie et avoir l'opportunité de s'exprimer au-delà des élections en supportant, entièrement, le coût de leurs campagnes.
Hors du cadre de l'union nationale voulue par François Bayrou, cette "petite défaite" serait alors l'acte fondateur d'un nouveau paysage politique intégrant les règles des scrutins électoraux (non proportionnels) où ne peut exister autant de partis que de courants de pensée.
Du "diviser pour régner" au "rassembler pour peser".
Ce scénario n'étant envisageable que dans le cas d'un second tour Ségolène Royal / Nicolas Sarkozy (les cas 21 avril bis ou Bayrou changeant la donne), la "fin de carrière" des icônes de gauche et d'extrême gauche ouvre ainsi l'ère à 4 "grands partis" équilibrant le clivage gauche/droite (l'Union Antilibérale, le Parti Socialiste, l'UMP et le Front National) ou préfigurant le bipartisme à l'américaine ?