Nicolas Sarkozy en vote Le Pen ?
Nicolas Sarkozy reste "le pivot" de ces présidentielles, celui autour duquel les autres candidats se positionnent pour marquer leurs orientations politiques. A une semaine du premier tour, les prévisions placent le candidat UMP en tête des intentions de vote avec 4 à 6 points constitués de l'électorat du Front National. Etant donné l'expression des sondés sur leur vote en amont du scrutin, les 7 "derniers jours" de campagne devraient préciser ces chiffres et l'option retenue par les électeurs.
Option 01 : les électeurs frontistes se révèlent plus radicaux.
Dans cette hypothèse, l'électorat "plus modéré" du Front National reste fidèle dans l'isoloir et retire son vote à l'UMP.
Sans apport nouveau de voix, Nicolas Sarkozy redescend entre 19 et 22% alors que Jean Marie Le Pen remonte entre 18 et 20%. Les résultats droite et extrême droite seraient alors ceux d'avril 2002 à la différence, qu'en l'absence de "petits candidats" forts, deux autres candidats (François Bayrou et Ségolène Royal) se retrouveraient également autour des 20%.
L'ordre d'arrivée pourrait alors se jouer, comme en 2002, aux poids des quelques pourcents de De Villiers, Nihous, ...
Option 02 : la diabolisation comme vote "en faveur".
Il s'agit de l'hypothèse qui joue en faveur du Front National à chaque scrutin et que cherchent à quantifier les instituts de sondages pour éviter un nouveau discrédit.
En effet, étant donné la tolérance des français vis-à-vis des personnes n'ayant pas les même idées politiques qu'eux, de nombreux électeurs frontistes préfèrent déclarer un vote plus "modéré" (UMP ou UDF) ou "populaire" (PS) afin d'éviter la vague d'injures qu'accompagnerait l'annonce d'un vote Le Pen.
De manière analogue, les intentions de vote Nicolas Sarkozy souffrent du même mal et pourraient être sous évaluées dans les sondages. Le candidat UMP pourrait alors capter une partie de l'électorat de droite de François Bayrou et, sans perte des voix frontistes, "permettre" à Ségolène Royal d'accéder au second tour.
Option 03 : la redistribution de l'électorat de François Bayrou.
Cette hypothèse reprend les bases des deux précédentes : Jean Marie Le Pen fait le "plein" de voix (18?20 %), Nicolas Sarkozy reprend les modérés-droits de l'UDF. Dans ce cas le "phénomène" se révèle en "bulle" pour François Bayrou et le ramène en quatrième homme, l'autre place pour le second tour se jouant entre Jean Marie Le Pen et Ségolène Royal.
Reste que la semaine à venir donnera l'orientation des résultats du premier tour avec des sondés précisant leur véritable intention de vote et un climat d'insécurité internationale qui s'ajoute aux variables du scrutin.