Emmanuel Macron face à la gronde des entreprenants
Emmanuel Macron est confronté à la gronde des entreprenants qui manifestent.
La France doit vivre une véritable révolution culturelle pour mieux accepter ses entreprenants que sont les entrepreneurs.
Cette révolution culturelle repose sur deux éléments fondamentaux :
Tout d'abord, réaffirmer les conditions concrètes de l'entreprise comme outil incontournable de la croissance et par conséquent d'un meilleur emploi.
Ensuite, clarifier la notion de risque entre tous les intervenants. Les entrepreneurs de grandes sociétés troublent l'image de l'ensemble du monde de l'entreprise. Une meilleure approche plus soucieuse de la réalité de la diversité des situations changerait considérablement la donne. Les PME-PMI ont le sentiment justifié de cumuler tous les risques.
Le capitalisme actuel cumule les inconvénients.
Il ne parvient pas à assurer une rapide sortie de crise. Bien davantage, cette sortie de crise paraît vouée à créer une crise sociale et humaine permanente en raison d’une mondialisation de la production installant une précarité sans précédent.
Ce capitalisme gaspille l’être humain et détruit la planète en donnant la primauté au court terme.
Dans de telles circonstances, on est loin de la liberté d’entreprendre indissociable du progrès.
Au sein même de ce capitalisme, les PME-PMI peuvent encore tirer leur épingle du jeu mais le «big business» devient indéfendable.
Pendant des décennies, les tenants du libéralisme économique proclamaient que le «socialisme prospère sur l’ignorance économique des masses».
Personne aujourd’hui n’oserait effectuer une telle proclamation tant des visages cachés du capitalisme paraissent indéfendables.
Ce nouveau capitalisme demande donc un nouveau comportement des entrepreneurs comme des responsables politiques à leur égard.
Alors, mais alors seulement, le monde de l'initiative pourra compter en retour sur un nouveau comportement des citoyens à son égard.
Emmanuel Macron, par son ancrage politique qui le dédouane de toute image de trop grande proximité avec le milieu patronal mais complété par son expérience professionnelle personnelle, réunit beaucoup d'atouts pour réussir à conduire cette révolution culturelle.
Il serait temps qu'elle ait lieu parce que les zones de ruptures ont déjà été franchies depuis longtemps et que le 1er semestre 2015 s'annonce très critique en la matière.