Emmanuel Macron face à de nouvelles élections incontournables
La structuration politique actuelle ne peut pas durer. Le camp des perdants 2024 se coalise pour écarter les deux gagnants des scrutins 2024 : le RN et le NFP. C'est impossible dans le temps. Bien davantage, plus le temps passe plus l'opinion désavoue un tel dispositif. Le RN et le NFP vont sortir renforcés de cette séquence temps.
C'est une campagne d'une terrible radicalité qui s'annonce avec un face à face RN / NFP. L'échec des partis dits de Gouvernement c'est aussi l'échec de campagnes aux alternances douces. Là chaque radicalité alimente l'autre.
Il y a un volet qui prend de l'importance : ce 23 décembre au soir quand des millions de français se posent une question simple mais essentielle : “et si loin des supposées alternances politiques le PS était toujours au pouvoir en France ?” : la raison : un discours surprenant de l'ex directeur de la caisse des dépôts et consignations : un militantisme avoué de l'économie socialiste. Aucune référence n'a fait défaut. Mais des proches du PS sont aussi à la tête de la Cour des Comptes et de nombreuses directions régionales. A la tête du Conseil Constitutionnel avec Laurent Fabius. A la tête du secteur public des médias : télés et radios. A la tête du quotidien supposé faire référence auprès d'intellectuels (Le Monde). Et la liste des réels pouvoirs tenus par des personnalités engagées au PS pourrait durer longtemps. L'organisation française vit sur une fiction : il est possible d'avoir été un militant PS très engagé et devenir, par le fait d'une nomination, un responsable apolitique à l'impartialité absolue. C'est une fiction ! La réalité : le PS est en France l'Etat profond. Les ministres passent mais cet Etat là reste. D'où une question qui mérite enfin un examen sérieux : ne faut-il pas instaurer un spoil system pour faire vivre de réelles alternances et donc respecter la volonté du suffrage universel ?