La pétition des Musiciens du Louvre Grenoble franchit déjà 4 000 signatures

  • Grenoble
  • Eric Piolle
  • Musiciens Du Louvre Grenoble

En quelques jours, la pétition des Musiciens du Louvre Grenoble visant à obtenir le retrait de la décision de la Ville de Grenoble supprimant une subvention de 420 000 € en faveur des Musiciens du Louvre Grenoble a déjà recueilli 4 000 signatures.

C'est le premier flottement sérieux de la nouvelle équipe municipale parce que l'opération de contestation échappe à la politique politicienne.

L'annonce de cette suppression, qui est perçue comme menaçant la vie même de cet orchestre, a été effectuée en l'absence de la présentation de critères donnant une grille de lecture. Ce qui est manifestement un point faible objectif.

Cette suppression se choque avec la suppression de la recette liée aux panneaux publicitaires Decaux dont le contenu précis semble d'ailleurs désormais beaucoup différer de l'annonce médiatique initiale.

En réalité, ce flottement n'est pas propre à la nouvelle équipe municipale. Bien au contraire.

Eric Piolle a hérité de finances très pénalisées par de nombreuses dépenses anciennes amplifiées par la baisse des dotations d'Etat. Mais Eric Piolle ne mène que modérément la "charge de l'héritage" car il est tenu par une solidarité politique au sein de la majorité de la Métro qui ne supporterait probablement pas une véritable "opération vérité" sur les finances de la Ville de Grenoble ni celles de la Métro.

Or cette opération vérité correspondrait à "l'ADN des Verts" et les protégerait de mesures sévères à venir dont ils vont devoir assumer la pleine responsabilité faute d'une telle opération vérité préalable.

De même le PS est en phase de transition. Il ouvre seulement l'inventaire sur les années Destot. Jérôme Safar peut-il exister comme challenger en étant scotché aux "années Destot" qui ont été sanctionnées par l'opinion en mars 2014 avec la défaite de la liste PS ?

Untitled

Probablement pas. C'est pourquoi, une proche de Jérôme Safar vient d'appeler ce jour au retrait de Michel Destot pour que la "nouvelle génération" vive de façon plus autonome.

Les partis politiques de la majorité d'agglomération sont également à l'épreuve des arbitrages pour les candidatures pour les cantonales.

C'est donc une majorité qui est à la recherche de ses nouveaux équilibres après la surprise de mars 2014.

Les Musiciens du Louvre Grenoble sont à la fois victimes et bénéficiaires de ce climat local.

Victimes, parce que la modification des périmètres classiques des aides municipales est incontournable. En conséquence, il parait peu probable d'obtenir un retour à la situation ancienne, peut-être d'ailleurs a fortiori après l'épreuve de force d'une pétition ?

Bénéficiaires, parce que les Verts vont entrer dans une étape de vérité sur le contenu réel de leur politique : "l'autre gauche". Or, "l'autre gauche" ne peut pas être celle qui supprime. Les Verts ne doivent pas s'exposer à l'image locale de suppressions en trop grand nombre : Six Jours, Tour de France, Cirque, Palais des Sports, Decaux, Stade Lesdiguières ... C'est une image du "non" qui s'impose progressivement.

Cette image est dangereuse à terme et contraire à la logique conviviale qui a fait la campagne d'Eric Piolle et son succès.

Par conséquent, les Musiciens du Louvre Grenoble pourraient rapidement bénéficier d'une révision de la décision initiale pour que la nouvelle majorité montre qu'elle est à l'écoute de l'opinion.

Express_Piolle_0614

  • Publié le 13 décembre 2014

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :