Animaux : l'UMP très soumise à la FNSEA au Sénat
Le Parlement français a reconnu aux animaux la qualité «d'êtres vivants doués de sensibilité», dans un projet de loi de modernisation et de simplification du droit du pays adopté définitivement hier par l'Assemblée Nationale.
Cette mesure, votée au terme d'un long parcours parlementaire entamé fin 2013, a suscité jusqu'au bout des échanges passionnés.
Elle aligne le code civil français, qui considérait jusqu'à présent les animaux comme «des biens meubles», sur les codes pénal et rural qui les reconnaissaient déjà comme «des êtres vivants et sensibles».
La mesure avait été critiquée par la FNSEA qui craignait qu'elle ne remette en cause l'élevage.
Certains députés de l'opposition de droite (UMP), proche des milieux agricoles, ont tenté jusqu'au bout, sans succès, de faire barrage, craignant «une « mise en accusation » de l'élevage et de la production de viande.
C'est la première fois à ce point qu'une formation politique dite de Gouvernement s'est montrée aussi soumise à une représentation syndicale à l'opposé de mouvements en profondeur de l'opinion.