La Grèce et le nouveau visage de la mondialisation
Le ministre des Finances Yanis Varoufakis rendra visite à la directrice générale du FMI Christine Lagarde à Washington demain dimanche pour une discussion sur le programme de réforme du gouvernement grec.
Cette visite tombe à quatre jours d'un versement important de la Grèce au FMI, 460 millions d'euros environ, alors que le doute a plané ces derniers jours sur la capacité du pays à honorer cette échéance.
Plusieurs sources gouvernementales grecques sont apparues très optimistes depuis vendredi soir sur l'issue des négociations en cours avec les créanciers du pays, et elles ont assuré que la Grèce n'aurait aucun problème à payer l'échéance due le 9 avril au FMI.
Si la Grèce manquait une échéance de remboursement au FMI, elle risquerait de déclencher ainsi un défaut aux conséquences économiques difficilement calculables pour elle-même et pour l'ensemble de la zone euro.
C'est ce dernier point qui donne un visage nouveau à la mondialisation.
Jusqu'à ce jour, l'opinion publique a deux perceptions de la mondialisation :
- la mondialisation est perçue comme une dépossession démocratique,
- parce que cette dépossession démocratique inquiète, la mondialisation est non pas ressentie comme une avancée mais comme une menace généralisée.
Mais finalement, cette mondialisation devient un formidable filet de sécurité puisque l'accident de l'un devient l'accident de tous.
Ce concept du "naufrage collectif" devient un parachute pour les dissidents de la pensée unique. C'est un autre visage de la mondialisation que fait naître la Grèce actuellement.