#Grèce : Jean-Claude Junker et la détestation de l'Europe qui gouverne
Alexis Tsipras vient de compter sur un allié inattendu : Jean-Claude Junker et ses déclarations de ce jour.
Le Président de la Commission Européenne a effectué des déclarations très rudes.
«Je suis profondément affligé par le spectacle qu'a donné l'Europe samedi dernier (...) Après tous les efforts que j'ai déployés, je me sens trahi, car mes efforts ont été insuffisamment pris en compte», a déclaré M. Juncker devant la presse.
M. Juncker a également assuré lundi qu'il allait demander «au peuple grec de voter oui» au référendum organisé dimanche en Grèce.
«Je demanderai aux Grecs de voter oui, indépendamment de la question posée», a-t-il dit devant la presse, ajoutant qu'il fallait «voter oui parce que les Grecs fiers d'eux-mêmes et de leur pays doivent dire oui à l'Europe». «Il ne faut pas se suicider parce qu'on a peur de la mort», a-t-il lancé dans une adresse directe aux Grecs.
Un non au référendum sur les propositions faites par les créanciers, UE et FMI, serait «un non à l'Europe», a ajouté lundi le président de la Commission.
Les déclarations changent la donne et de beaucoup. Les citoyens vivent dans la détestation de l'Europe qui gouverne parce que l'Europe à leurs yeux n'a pas de "légitimité démocratique".
Depuis 2005, l’Europe est en plein doute.
2005 fut un tournant pour l’Europe. Les procédures référendaires sur le traité constitutionnel ont transformé cette formidable aventure collective en symbole de l’état d’esprit anxiogène de nations en crise.
Avec l'intervention de Jean-Claude Junker, la crise grecque risque de devenir celle de l'Europe. Un pari très risqué.