Podemos : balancier ou balançoire ?
Le scrutin de dimanche en Espagne sera très intéressant. Dans de nombreuses démocraties dont la France, les vieux partis classiques sont fatigués, usés, secoués par des scandales permanents.
Mais les électeurs ne sortent pas d'une logique de balancier : un coup à gauche puis un coup à droite en passant par la case grandissante de l'abstention. Mais pas d'effet balançoire : quand la vitesse expulse l'occupant.
C'est tout le mystère dans une démocratie comme l'Espagne.
L'Espagne ne porte pas le désespoir de la Grèce.
Ouvrira-t-elle un espace pour de nouvelles formations de création récente ?
En France, c'est un sujet récurrent. Mais sous la Vème République aucune formation de création récente n'est parvenue à émerger avec succès. Lors de crises majeures, une formation politique procède à un ripolinage en changeant de nom et la "force politique" vit sur ses acquis anciens.
La France est d'ailleurs l'un des pays où les grands courants politiques ont connu le record de changement de marques. Mais le contenant ne modifie jamais fondamentalement le contenu.
C'est là aussi le test de Podemos en Espagne. En cas de succès y aurait-il réellement un contenu différent ?